Le propos d’Aimé Ntakiyica est du même ordre. L’artiste dénonce les replis identitaires, quels qu’ils soient à travers des perceptions normatives, irrationnelles et parfois ridicules, en opérant souvent un transfert d’icônes et en intervertissant le regard ethnologique de l’Afrique vers l’Occident.
En disséminant ses plaques de tôles émaillées, cet artiste d’origine burundaise affirme haut et fort que “le monde est ma maison”, au moment même où, le monde occidental tente de se créer un espace propre, une citadelle infranchissable, en excluant l’autre, l’étranger, et ce en contradiction avec la notion de multiculturalité qui devient une des composante essentielle de l’évolution de notre société.
– Le Rare